En ces temps de pandémie mondiale à l’origine de couvre-feux, confinements à répétition et de tous nos maux actuels, la part occupée dans nos vies par les films, les séries et la musique est de plus en importante. Quoi de plus normal ? La sempiternelle trilogie métro-boulot-dodo ne suffit pas à remplir nos existences tronquées et les distractions que nous offrent nos écrans de nos télévisions, tablettes et téléphones, augmentés ou non de barres de son ou enceintes, compensent un peu nos frustrations au jour le jour. Plus de rencontres au café ou dans les parcs, de sorties au cinéma ou au théâtre un lien social en déshérence, qui nous enfonce de plus en plus dans une dépression généralisée.
Les tournages ont eux aussi subi des interruptions – comme le biopic français consacré à Gustave Eiffel, et reprennent par intermittences dans des conditions d’hygiène drastiques avec le récent et désormais légendaire coups de gueule de Tom Cruise sur ceux qui ne respectaient pas les consignes sanitaires. Plusieurs sorties majeures, à l’instar de celle du dernier James Bond, sont remises sine die à la fin de la pandémie. Mais le cinéma n’est pas le seul à pâtir de cette situation.
Les grandes messes mondiales que sont les concerts du nouvel An à Vienne et à la Fenice de Venise se sont tenues sans public. En revanche, un concert-test à été organisé à Barcelone selon un protocole sanitaire rigoureux suivi d’un test des participants quelques jours plus tard pour vérifier si un cluster en avait résulté. Huit jours après, aucun volontaire n’était testé positif. Aux Etats-Unis, les spectateurs ont récemment assisté à un concert dans des bulles géantes, tandis que Matt Pokora présentait son dernier show en streaming.
Les séries télévisées d’aujourd’hui – qui ont définitivement sorti les productions télévisuelles de la ringardise, font florès à la télévision, bien sûr, mais également sur les multiples plateformes payantes qui poussent comme des champignons au vu du succès grandissant de cette forme de divertissement sont également les grandes gagnantes de l’époque. Enfin, contamination potentielle oblige, même les rencontres coquines n’ont plus le vent en poupe et c’est le téléphone rose et ses joies ineffables qui jouit de cette désaffection.