La polyartérite noueuseLa polyartérite noueuse (PAN) est une maladie qui provoque un gonflement des artères. Elle affecte principalement les petites et moyennes artères qui peuvent subir une inflammation ou d’autres dommages. Il s’agit d’une maladie grave des vaisseaux sanguins provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire.
Un traitement continu est indispensable pour pouvoir faire face à la maladie, et il existe un risque de graves complications pour les sujets qui ne se font pas suivre médicalement.
En cas de PAN, les artères qui transportent le sang à travers les tissus et les organes sont endommagées. Lorsque les organes ne reçoivent pas suffisamment de sang riche en oxygène, ils ne fonctionnent plus comme ils le devraient. Ce type de dommages causés aux artères se produit quand le système immunitaire attaque les artères. Dans la mesure où il n’existe pas de cause identifiable de cette réaction immunitaire, la cause exacte de la PAN reste inconnue.
Alors que la cause exacte de la PAN n’est pas connue, il existe de nombreux facteurs susceptibles d’accroître le risque de développer la maladie. La PAN est plus courante chez les sujets :
- qui ont de 40 à 50 ans ou plus
- masculins
- qui souffrent d’une infection active d’hépatite B ou C
Il est important de bien prendre conscience de ces facteurs de risque et d’évoquer avec un médecin la nécessité de passer régulièrement des examens. Cela s’avère plus particulièrement vrai en cas de manifestation de symptômes de la PAN ou si cette maladie est présente dans l’environnement familial.
Cette maladie affecte à terme l’ensemble des organes, y compris la peau. Le système nerveux central peut également être affecté.
Les symptômes liés à la PAN sont particulièrement importants et peuvent inclure :
- une diminution d’appétit
- une perte de poids soudaine
- des douleurs abdominales
- une fatigue excessive
- de la fièvre
- des douleurs musculaires et articulaires
Selon Johns Hopkins Medicine, la PAN affecte le système nerveux dans jusqu’à 70 % des cas. À défaut de traitement, la PAN peut provoquer au bout de deux ou trois ans des convulsions et des problèmes neurologiques, y compris des baisses de vigilance et des troubles cognitifs (Johns Hopkins Medicine).
Les lésions de la peau sont également courantes. La PAN affecte le plus souvent la peau des jambes, et les lésions peuvent être douloureuses.
La PAN est une maladie complexe qui nécessite une multitude d’examens avant qu’un diagnostic puisse être établi. Le médecin pourra souhaiter demander une formule sanguine complète pour mesurer le nombre de globules rouges et de globules blancs présents dans le sang.
Il est également possible de faire l’objet :
- d’une biopsie de tissus : un petit échantillon d’artère affectée est prélevé pour pouvoir être examiné en laboratoire.
- d’une artériographie (radiographie des artères)
- d’un examen de la vitesse de sédimentation globulaire (VSG) pour mesurer l’inflammation
Lorsque ces examens sont terminés, le médecin élaborera un diagnostic et une stratégie de traitement
Dans certains cas, les effets secondaires (douleurs abdominales et gastro-intestinales) peuvent être interprétés comme des symptômes d’une maladie inflammatoire de l’intestin. Il est donc important de signaler immédiatement au médecin tout trouble gastro-intestinal à long terme.
La PAN est le plus souvent traitée avec un ensemble de médicaments sur ordonnance, notamment :
- des corticostéroïdes
- des immunosuppresseurs
- des antiviraux
De fortes doses de corticostéroïdes ou de stéroïdes sont utilisées pour combattre les symptômes de la PAN en réduisant l’inflammation et en remplaçant certaines hormones dans le corps. Il convient de noter que les corticostéroïdes peuvent entraîner un certain nombre d’effets secondaires, en particulier lorsqu’ils sont administrés sous une forme orale.
Alors que les corticostéroïdes peuvent aider à empêcher le système immunitaire d’attaquer les artères, d’autres types de médicaments immunosuppresseurs peuvent être nécessaires. Cela s’avère plus particulièrement vrai lorsque les symptômes de la PAN sont graves.
Les médicaments antiviraux sont principalement utilisés chez les patients infectés par une hépatite.
Les troubles touchant les vaisseaux sanguins sont des troubles particulièrement graves. Si les artères sont endommagées, le cerveau, le cœur et d’autres organes vitaux peuvent à terme être affectés.
Selon les National Institutes of Health, les complications les plus fréquentes de la PAN comprennent :
- la crise cardiaque
- l’accident vasculaire cérébral
- des lésions intestinales graves
- l’insuffisance rénale (NIH, 2012)
Le pronostic pour cette maladie dépend du traitement. Les personnes qui ne font pas appel à une aide médicale peuvent décéder suite aux complications découlant de la maladie. À l’inverse, une prise régulière des médicaments prescrits contre la maladie peut réduire les symptômes de la PAN et augmenter les chances de survie. Il n’existe pas de moyens connus pour prévenir la PAN ; ainsi, le meilleur rétablissement possible ne pourra se faire qu’en respectant scrupuleusement le traitement prescrit.